Vincent Bestaven et Rüdiger, copains comme cochons
Une interview très drôle avec les deux auteurs-compositeurs du Pays Basque
J’ai rencontré Vincent Bestaven et Rüdiger à l'occasion d’un concert croisé dans un appartement bordelais. Dans le fumoir improvisé, on a discuté de leurs derniers albums respectifs, de gaztetxe, du paysage culturel du Pays Basque, du crew Iceberg, de Total Heaven, de variété française, de rock DIY et de followers. On a bien rigolé.
En plus de Radio Campus Paris et Radio Panik, l’épisode est disponible sur YouTube, Spotify, Apple, Deezer et autres plateformes de podcast.
Qui est Vincent Bestaven ?
C’est le nouveau nom du chanteur Botibol mais c’est avant tout son nom de naissance. Le changement de DA est là pour expliciter un changement majeur au sein de son projet musical : le passage de l’anglais pour son dernier album, Géant Quotidien. Vous êtes peut-être familier avec son très beau premier album, très folk, Born From a Shore, sorti en 2011, qui est, je pense, le premier vinyle que j’ai acheté, bien avant d’avoir une platine pour le jouer.
Qui est Rüdiger ?
Le vrai nom de Rüdiger c’est Felix Buff, ce qui sonne déjà un peu comme un pseudo. Mais Rüdiger c(‘est également un nom de famille, celui de son père je crois. Il a a sorti l’année dernière The Dancing King, puis un EP bonus, Wild Cotton Glow, sorti le mois dernier.
Vincent Bestaven et Felix Buff font de la musique depuis maintenant 8 ans. Sur leurs projets respectifs, mais également au sein du studio Shorebreaker, un studio à Tarnos géré par Johannes Buff, le frère de Félix. Ils étaient même partenaires de crime au sein de la dernière mouture de Willis Drummond, groupe culte du rock basque qui s’est arrêté l’année dernière.
Finalement un épisode bordelais !
J’ai vécu à Bordeaux entre 2004 et 2011. A cette époque, la ville regorgeait de petites caves humides où l’on jouait soit du garage rock, soit de l’indie pop, souvent les deux. On se doutait quand même que la ville avait entamé son déclin culturel vers le doux ronronnement institutionnel qui la caractérise depuis plusieurs années. Un des fers de lance de la scène bordelaise était le collectif Iceberg, qui regroupait tout un tas de formations musicales aux genres variés mais toutes résolument indie : Petit Fantôme, M. Crane, Lispector, Le Pingouin, Père Dodudaboum et leur supergroupe les Crane Angels. Parmi ces noms, il y avait déjà Vincent Bestaven, sous son précédent pseudonyme de Botibol. Le meilleur échantillon de la musique d’Iceberg disponible sur les internets reste cette compilation de 2014 avec des airs de chant du cygne.
La plupart des petites salles qui accueillait cette scène n’existe plus aujourd’hui. Malgré sa constante accusation de ville de gauchistes, Bordeaux n’est pas tendre avec ses lieux culturels alternatifs. C’est peut-être pour ça que le concert intimiste de Vincent Bestaven et Rüdiger était organisé dans un appartement.
Dans le prochain épisode de The Locomotion
On arrive dans la zone grise : plus d’interviews dans le besace pour le prochain épisode programmé, exceptionnellement, le samedi 29 mars à 21h00 sur Radio Campus Paris puis comme d’habitude le jeudi 3 avril à 18h sur Radio Panik à Bruxelles. Heureusement, je pense que j’aurai entre temps réussi à interviewer les deux fondateurs de Lake of Confidence, un label de musiques électroniques en Corse.